Le covid-19 m’offre l’occasion unique de stopper toutes mes activités et de faire le point sur ce qui se joue en moi, en Soi, en nous, en eux. Une période de vie inédite, intéressante, riche d’enseignements, d’informations de toutes sortes, de tous bords. Virus, il tente de se propager lentement dans nos cellules il n’est pourtant pas le seul à s’immiscer dans le processus, une grande amie profite de ce printemps pour grandir : La peur.
Par ce récit je vais tacher de ne vous donner aucun conseil seulement la vision de mon expérience shamanique, les chemins que j’ai suivis, les informations qui m’ont été confiées. Qui suis-je pour savoir mieux que vous ce qui est bon pour vous ? D’ailleurs qui sont-ils pour le faire ?
Et s’il m’arrive de le faire, de vous dire ce que je pense qui est bien ou non, alors remettez le en doute. Seule votre expérience est votre vérité, le reste ….
Je vais relater les faits de mon expérience, de mes victoires, de mes interrogations et c’est tout pour peut-être que, « le hasard d’une lecture » vous mène vers votre solution.
Comme beaucoup, je me suis retrouvé le 16 mars confiné à la maison, sans activité professionnelle, les centres où j’exerce habituellement sont fermés, ma salle de soins également. Comme beaucoup j’ai trouvé cela génial d’avoir une période de farniente imposée car en tant qu’indépendant il m’est difficile de m’autoriser des vacances ou des périodes de pauses.
Comme beaucoup je suis l’actualité sur mon ordinateur, par chance j’ai fait le choix il y a quelques années de me libérer de la télévision et je n’ai ainsi pas à subir la tentation d’écouter les nouvelles qui nous vomissent leurs peurs et leurs mensonges.
Comme beaucoup j’ai trouvé ça chouette et puis …
Et puis, il y a quelques jours je faisais un « scanne » de mon corps. En tant que thérapeute, il est impératif pour moi d’être parfaitement centré, parfaitement aligné, en harmonie avec la Source, en syntonie avec mes Esprits Guides. Pour cela, chaque matin, au lever du soleil je pratique le Yoga derviche, la méditation, le voyage Shamanique et d’autres méthodes d’équilibrage du corps physique, des corps énergétiques et de l’esprit.
Un scan du corps est ma manière de « contrôler » que tout est en place. Pour cela je crée un filtre énergétique et je scanne toutes les parties de mon corps et lorsqu’il y a quelques choses de « différent », de changé, j’analyse et je modifie si besoin est. Lors de ce scan je m’aperçois qu’une graine nouvelle a germé, quelque chose, une entité nouvelle nait et grandit en moi, dans mon ventre. Cette entité je l’ai vite identifié comme une peur. Etrange car en apparence, à l’extérieur je ne ressens aucune peur, en tout cas, il me semble. Et pour qu’elle soit implanté, incrusté de la sorte c’est soit qu’elle est un héritage familial ou karmique, ou bien qu’elle patientait en moi. Un trauma, un choc quelque chose qui au gré de mes incarnations choisit de s’activer à un moment précis : Maintenant
Alors je commence mon enquête pour savoir de qui ou de quoi exactement ai-je peur ? Du Virus ? De l’effondrement mondial ? De l’enfermement ? De moi-même ? des Mensonges ? Des incivilités ? De l’impuissance humaine ? Du futur ? Du passé ? D’un manque de nourriture ? Que l’humanité ne tire aucune leçon de cette situation ? Que tout cela ne serve à rien ?
Toc toc toc mais qui est là ? Le loup qui te mangera
Pour comprendre, combattre et se libérer d’une peur le mieux est de la connaitre.
Il existe deux types de peurs.
La peur saine face à un danger physique immédiat. Cette réaction déclenche la sécrétion l’adrénaline pour mettre en place un système de défense. Elle met en place dans le corps un processus de survie.
Et puis deuxième scénario, la peur induite par une construction mentale. Je pars d’une pensée et je construits une histoire purement mentale autour de cette pensée. Ce type de peur nous met dans un état physique qui nous empêche d’être ce que nous somme, d’une part car nous sommes impuissants face à l’inconnu et d’autre part car cela peut animer ou réanimer des réactions oubliées, des processus inédits. Ce type de peurs représente la quasi-totalité de nos expériences.
Dans les deux cas, la peur est notre Allié. Elle n’est pas un problème, elle n’est pas Le problème.
Pour le comprendre, et par là j’entends le vivre avec mes cellules, avec mon corps car en Shamanisme il n’est pas question de boire tout ce que l’on lit, tous ce que l’ont entends et tous ce que l’ont voit mais bien de tout remettre en question par l’expérience, à travers le corps le ressenti de ce que dit nos cellules.
Alors je prépare une cérémonie pour rencontrer mes Alliés afin de leur soumettre mes questionnements. Le pouvoir de la cérémonie est immense, elle ouvre une porte entre le monde physique et le monde des Esprits. Elle nous prépare et nous conditionne à l’écoute du corps, à stimuler tous nos sens. Elle créée un univers plus clair, loin des projections de mon mental, ici il ne pourra rien me vendre.
Je pars pour un long voyage Shamanique. Au rythme des tambours, je pars en état de conscience modifiée, avec l’intention de comprendre le processus de la peur. De Ma peur.
Mes guides me montrent alors que la peur dite saine, celle qui intervient suite à un danger immédiat est comme une vague, une claque au visage qui me met dans un principe réactionnelle directe et immédiat. Une fois la vague passée, la peur ne laisse rien, aucune trace, aucun dossier à traiter plus tard.
Ils me montrent ensuite comment se passe le processus de l’autre type de peur. Celle induite par le mental. Apparait alors un corps translucide, comme un corps de verre dans lequel quelqu’un dépose une goute d’un fluide noir, et comme beaucoup de substances intégrées dans un liquide elle se mélange lentement. Et au fur et à mesure que cette substance est alimentée, est augmentée, elle vient noircir, elle vient troublée le système initial, elle vient polluer la pureté et la transparence du corps.
Ces visions me montrent la méthode de la peur. Plus on laisse faire, plus on accepte ces pollutions, plus ont tourne la tête, plus on se divertit pour ne pas voir et plus, comme un virus, la peur s’installe et vient troubler notre vision. Mais encore une fois, elle est un allié, comme le virus elle est le révélateur de ce que nous avons à vivre, à améliorer dans cette incarnation.
Le voyage Shamanique continu ..
Je comprends donc le processus en cours et je demande à l’un de mes Alliés de me montrer comment combattre la peur. Apparaît alors une fiole qui s’incline et déverse dans le corps translucide une goutte d’un produit, un élixir qui commence à prendre une place. Et de cette place il va grandir et laisser de moins en moins de place à la peur. Plus les minutes passent et plus la peur se dissout et le corps retrouve sa transparence. La peur disparait.
Je comprends alors que l’affrontement est inutile et vain. La méthode pour prendre le dessus sur mes peurs et d’injecter, d’induire et alimenter un processus inverse, un élixir. Un courant inverse, un champ inverse qui comme le démontre la physique traditionnelle et la physique quantique viendra neutraliser les effets des parasites. Dissoute, il ne reste plus qu’à la décharger. L’extraire pour la rendre à la Terre.
Je profite du voyage pour identifier quelle est cette graine, quelle est cette peur en moi, cette entité qui est venu s’incruster dans mon corps.
Je traverse les grands flux de la trame de la vie, je parcours les grands espaces, je vole, je cours, je saute, j’éclate en des milliers de particules, je jouis, je me réjouis de tant de changement d’état, de cette liberté, de ce bonheur et puis tout s’arrête et je me retourne dans mon corps, enfermé !
L’enfermement !
Identifié ma peur n’est finalement que le fruit de mon mental. Le confinement a construit dans mon mental une notion d’enfermement. Alors que j’ai la chance inouïe de vivre dans une maison, à la fois loin et proche de la ville, à l’orée de la forêt, au cœur de la nature, que ma pratique shamanique me donne toutes les libertés du monde …je vis l’enferment ! Mon mental me vend que je suis enfermé alors que non, et pourtant je construis ma prison autour de ce mot, autour de traumas refoulés, de souvenirs enfouis.
Voila un cadeau de la vie.
Je viens de me démontrer le processus des médias, des informations que l’on me vomit à longueur de journée, de la projection des peurs de mon entourage, des réseaux sociaux, des images chocs…le processus de la naissance, de la création et de la croissance d’une peur.
Chaque fois qu’une information me parviens, elle engramme mes cellules et chaque fois je dois m’en libérer.
Toutes les méthodes qui nous permettent de nous aligner, de nous ancrer, comme les pratiques de nettoyages énergétiques, le yoga, le sport, les cérémonies, les rituels, la bioénergie et le tambour, pour ne citer que quelques-unes ils en existent des centaines, sont des outils pour nous libérer de la plupart de ces peurs parasites, de ces pollutions quotidiennes. Réintroduisons le sacré dans notre quotidien. Ouvrons notre cœur. Réapprenons à être humain.
Profitons donc de ce temps offert pour découvrir, pratiquer et mettre en place une libération de l’être, une clarification à long terme. Le Virus Covid-19 est le début d’un processus qui nous offre l’opportunité de faire connaissance avec nos peurs, de les dissoudre et de laisser de la place à autre chose. L’univers n’aime pas le vide. Cet autre chose peut être de l’amour, de la lumière, de la compassion.
Parfois la peur est plus profonde, elle est engrammé dans l’inconscient, elle est phobique, incontrôlable, elle fige. Parfois aussi la guérison n’a pas besoin d’être conscientisé alors il bon de se retourner vers des praticiens confirmés : Psychothérapeute, hypnotiseur, Bioénergéticien et Shaman sont autant de voix qu’il n’y a d’humains et de cas différents.
Il faudra alors avoir recours à des contre-chocs, à des méthodes plus musclées comme la pratique du tambour qui permet d’atteindre les profondeurs de l’être, la danse de vision qui emmène le corps dans un état de « montée en pression », comme une cocotte-minute et qui permet d’exulter l’émotion, en l’occurrence la peur, ou encore le rituel ou l’acte psychomagique qui parle directement à l’inconscient.
Pour le Dr Alexander Lowen (bioénergie), le remède à la peur qui fige est la colère.
Il est difficile de s’y abandonner par peur de la folie (et donc d’une dépossession de sa personnalité) car laisser sortir sa colère, c’est accepter d’extérioriser une part sauvage et imprévisible de soi sans en connaître les conséquences, en gros, lâcher prise.
Mais exprimer sa colère c’est reprendre son pouvoir face à la peur.
Le cri primal et mordre sont deux manières d’exprimer sa colère or ce sont deux actes réprimés.
Le travail sur la respiration et son amplitude (ouvrir la cage thoracique) est aussi une manière de reprendre possession de soi, de laisser s’exprimer ce que l’on est. Quand on a peur, la respiration se bloque. Pour peu que la décharge ne se fasse pas, on accumule les blocages… Parvenir à pleurer authentiquement, avec des sanglots libère les émotions et la respiration. Le massage ou auto-massage du diaphragme et du ventre aident aussi.
Dans tous les cas n’ayez plus peur de la peur. Elle n’est pas un ennemi.
Ne la fuyez pas non plus. Primaire elle nous garantit la survit, mentale elle nous donne l’information que nous devons purifier, remodeler en nous pour devenir une Femme meilleur, un Homme meilleur, des versions améliorées de nous.
Et demain nous aurons grands besoins de femmes et d’hommes forts, libérés de leurs peurs.
Alors ressentez, expérimentez et suivez votre cœur vers la libération de l’Être.
Merci à Anne SOLLIE pour son aide à l’écriture de cet article.